C'est en 2010 que Hideo Kojima écrivait : « La jeune génération japonaise est occupée à perdre. Les designers et les futurs designers occidentaux ont un objectif, ont de l'ambition, et sont capables de faire de leurs rêves une réalité. Donc, il ne s'agit pas d'un problème de technologie japonaise ou de culture qui se perd, nous manquons de motivation. »
 
Ces trois phrases décrivent, à elles seules, la perte de l'influence culturelle japonaise. Entre des jeux vidéo de moins en moins ambitieux, des mangas de plus en plus insignifiants, les Nippons ont du mal à se renouveler et à séduire...
 
Mon enfance a été marquée par les séries d'animation que le Club Dorothée diffusait. Je ne ratais pour rien au monde ma rencontre quotidienne avec les héros de Dragon Ball, Les Chevaliers du zodiaque, Nicky Larson, Le Collège fou, fou, fou ou Olive et Tom.
                                                                
Aujourd'hui, on nous balance des épisodes de Naruto, Bleach et One Piece à tout va. Le graphisme, le scénario, les personnages, la bande-son, etc. Tout me déplaît !
 
Les couleurs me paraissent trop lisses, l'intrigue est insipide, les personnages stéréotypés à mort et les musiques à la sauce J-pop dépassent le seuil de la médiocrité. On ne sent aucune prise de risque.

Comparaison Dragon Ball Z et Dragon Ball Kai

D'ailleurs, la majorité des productions japonaises ont pour cible les jeunes adolescents (shonen). Où est passé la profondeur d'un manga tel que Akira ou Ghost in the Shell ? Est-ce moi qui ai assez vieilli pour déprécier ce genre d'œuvres ?
 
Peut-être oui. Mais, comment expliquer que ce soit aussi le cas dans les jeux vidéo ?
 
Les Japonais se meurent. Peu de nouveautés déboulent dans nos vertes contrées ; d'ailleurs, nombre de sagas reconnues (notamment Final Fantasy, Silent Hill et Resident Evil) ont du mal à se moderniser. On assiste donc à un phénomène d'externalisation où les éditeurs confient leurs franchises à des studios occidentaux.
                                   
Shigeru Miyamoto, Yu Suzuki, Hironobu Sakaguchi et Shinji Mikami, auparavant influents, me semblent en voie de rejoindre la catégorie « figures du passé ». Cela ne nous empêche quand même pas de parfois tomber sur de véritables perles.
 
Je pense à la claque Wolf's Rain et Deadly Premonition. Dans le même registre, les jeux de Platinum Games et de Goichi Suda font preuve d'ingéniosité. Actuellement, au cinéma, mon coup de coeur se porte sur Saya Zamuraï qui m'a énormément séduit.
 
La relève est-elle en marche ? En tout cas, une certaine prise de conscience apparaît. Espérons que le pays du soleil levant regagne son influence et son savoir-faire... Car à vouloir attirer coûte que coûte le public occidental, il perd son âme, son originalité.
 
Je viens de partager avec vous ma vision subjective en ce qui concerne l'évolution culturelle japonaise. Selon vous, en quoi le Japon a-t-il perdu ou non son influence d'antan ? 

Minute nostalgie :